MARY DOLLINGER

En État de Choc,signature parisienne

Ce matin j'ai envoyé à la librairie Privat-Julliard, Boulevard Saint Germain, une photo format A 4 en prévision de la signature chez eux le 8 mars. Depuis je suis en état de choc. Format A 4, c'est grand. C'est très grand. C'est même franchement trop grand. Mon mari est allé chercher les photos samedi pendant que je planchais à Cultura et je n'avais pas vraiment pris le temps de les regarder de près. Depuis je suis obsédée par ma propre image taille géante, ce qui est sans doute parfait pour les bébés, et encore pas n'importe lesquels, mais moi, j'ai dépassé l'âge d'être agrandie, sauf dans l'intimité. Je me trouve sinistre et pas très nette. À la place du libraire j'envisagerais de tout annuler.
Le ciel est bleu et le soleil  brille, mais le moral est moyen.
Un petit  clin d'oeil agréable tout de même. Un appel de la bibliothécaire de Tain L'hermitage qui s'est aperçue que je suis référencée aux Bibliothèques pour Tous, et voudrait m'inviter pour une animation autour du roman. Elle préfère une date en dehors du Salon des Vins, soit au printemps, soit à la rentrée ce qui me va très bien, rencontres toujours intéressantes et variées, et surtout dépourvues du moindre  stress. J'ai  ressortis le justificatif que Bibliothèques pour Tous m'avaient envoyé et je vois que le roman est catalogué  : "Adultère, Création Littéraire, Famille recomposée." Je ne savais pas que j'avais traité des sujets aussi graves, j'ai peur de me prendre au sérieux.

Des hauts et des bas:Olivia de Lamberterie

Pour suivre le protocole habituel, nous allons commencer par "les bas" qui ne sont pas réellement très profonds et n'obligeront personne à prendre le deuil.
Le 22 Janvier un livre est parti pour " Elle" à l'attention Olivia de Lamberterie.
Un peu prétentieux peut-on dire, mais pas pire qu'une anglaise qui écrit en français, et en tous cas si on n'essaie pas  on arrive nulle part. Le 26 une lettre est arrivée, datée du 24 pour refuser, très poliment comme d'habitude, et malgré " les grandes qualités " de l'oeuvre qui vient d'échouer dans la poubelle la plus proche. Le résultat de ma démarche ne m'étonne nullement, mais là où je suis franchement épatée, c'est la rapidité, la  célérité, la vitesse lumière avec lesquels l'affaire a été conclue. Je songe à les contacter pour m'inscire pour un stage de lecture instantanée.
Maintenant passons aux " hauts" et la signature chez Cultura, qui comme chaque signature, m'a occasionné pas mal de soucis et stress. C'est ma quatrième aventure du genre et je suis totalement séduite par leur organisation et savoir-faire : annonce dans la presse avant, pub dans le magasin, emplacement idéal, ( pour quelqu'un qui a signé sur une estrade avec la Pléïade dans le dos je sais de quoi je parle,)et journaliste du Dauphiné Libéré qui passe pour prendre une photo avec article à paraître le dimanche. Donc après une première heure horrible, car arrivée trop tôt, où j'ai l'impression d'être écrasée par la pile de livres qui semble prendre racine devant moi, un après-midi passionnant, des rencontres intéressantes et variées et un retour à la maison laissant derrière moi une table plus vide que vide.
Affaire à suivre.

Sorry

Finalement, il ne s'agissait pas d'une vaccination mais d'une prise de sang pour vérifier que les animaux n'aient pas la brucellose. Alors le vétérinaire, sorte de Nosferatu sanitaire, a planté son aiguille dans la jugulaire de ces pauvres bêtes, et est parti, tout heureux, avec un paquet de sang.
La porte a résisté aux coups de cornes.
Ce matin les mares sont gelées et les canards et les oies, plutôt étonnés, font des glissades.
Je n'ai toujours pas trouvé la chute de mon histoire. Cela tourne maintenant à l'obsession.

Vaccination

Aujourd'hui c'est relâche. On vient vacciner notre troupeau : trois moutons noirs et quatre chèvres naines. Mon mari a réussi à parquer tout ce petit monde devant les canards et les oies hilares qui s'éclaboussent à qui mieux mieux dans les mares pas encore genlées. Les poules, qui se sont remises à pondre, gardent une distance prudente, sachant que tout enfermement n'est généralement pas une bonne nouvelle. Ce n'est pas la peine, me diriez-vous, de se déplacer pour si peu. Mais si, au contraire, l'État s'intéresse de très prés à tout ce qui peut être source de grippe, fièvre, peste et autres horreurs non encore dévoilées. Tout doit être étiquété, listé, visité, controlé. Les animaux, eux, sont moyennement d'accord et la plus vieille chèvre s'emploie au moment où je vous écris, à défoncer la porte de la Bergerie.
La neige, hésite, ne se décide pas.
Depuis deux jours, j'essaye de trouver la chute d'une nouvelle. Chacun sait qu'une nouvelle sans chute est bonne pour la poubelle. Je vais aller discuter un moment avec la chèvre, peut-être arriverai-je à sauver la porte et par la même occasion ma nouvelle.

Mansfield Park de Jane Austeen

Après un séjour à peine éprouvant parmi les pages de Jonathon Littel, je suis en convalescence en compagnie de Jane Austen. "Mansfield Park" n'est pas ce que je préfère de cet écrivain tellement anglais et malheureusement peu prolifique, mais la prose est si merveilleuse que l'on ne peut qu'être séduit. Les personnages sont fidèles au moule habituel de ses romans, les evenements ne nous surprennent pas, nous savons à tous moments où  elle veut nous conduire et nous nous laissons emporter heureux et consentants.

J'ai bien besoin d'une lecture lénifiante. Samedi je signe à Cultura Valence, petite signature sans problèmes si ce n'est que les livres ne sont pas encore arrivés... Chacun se renvoyant la balle, chacun sûr de son fait, je me trouve entre le responsable et l'éditeur, position très incomfortable. Les livres sont partis ce matin en colissimo. Espérons que la poste fera le nécessaire et que je ne me retrouverai pas samedi, avec un simple stylo avec rien à signer.

Une Semaine un peu folle:PRIVAT-JULLIARD à PARIS

Mardi un coup de fil de Paris m'apprend que Privat-Julliard, Boulevard St Germain me font une signature. Je suis ravie bien sûr, mais un peu anxieuse. Paris c'est toujours Paris et c'est bien loin du paisible paysage  drômois... Donc beaucoup d'émotion, coup de fils et stress partagé. Mais c'est sans tenir compte de mercredi où , grâce à cette merveilleuse journaliste de Radio-Bleue, je suis invitée au 23° Salon des Vins de Tain l'Hermitage,les 24-25-26 février. Une fois remise du choc, je me trouve face à une manifestation  très différente. Une réunion ce matin au Bureau de Tourisme à Tain avec le Président, Vice-Président et adjointe au maire me renforce dans la certitude que je vais beaucoup m'amuser. J'aurai même droit à couper le ruban et à être intronisée par la confrérie du Crozes Hermitage. Tout un programe pour une anglaise. Is there no end to all this fun?

Les Bienveillantes

Comme tout le monde, ou presque, je viens de terminer " Les Bienveillantes". Tout a été dit, et à plusieurs reprises, mais c'est vrai que le Goncourt était mérité,( mention spéciale pour Stalingrad et Berlin) mais de là à parler d'un roman de la trempe de "Guerre et Paix" ou " Crime et Châtiment" est un bien grand pas que je ne franchirai pas. On ne peut qu' être émerveillé par la somme de recherches, et la minutie de la descrition de la bureaucratie, de l'industrie de la mort, mais l'auteur n'est-il pas à certains moments esclave du savoir accumulé qui bride son imaginaire délirant en faisant passer ses personnages d'un bureau l'autre, sorte de botin mondain de la hierarchie nazi ?

En pendant à cette fresque crepusculaire j'enverrai le lecteur à " Inconnu à cette Adresse" de Kressman Taylor. Un chef d'oeuvre absolu, en moins de 100 pages, écrit gros, avec paragraphes, que l'on peut tenir entre les mains, sans risque de crampes, ( la densité, au propre comme au figuré des
" Bienveillantes" n'est pas toujours facile à manier,) et qui dépeint, avec une économie époustouflante, la mise en place de l'enfer nazi.

RadioBleu Drôme Ardèche

Hier j'ai eu un interview téléphonique sur RBDA. C e n'est vraiment pas ce que je préfère. Je trouve très angoissant de ne pas voir son interlocuteur, mais le ou plutôt la journaliste a été plus que sympa et je suis très contente de cette nouvelle ouverture.

Mon Premier Roman

"Au secours Mrs Dalloway" est mon premier roman, mais pas mon premier ouvrage publié.
En 1999, avec mon mari médecin, nous avons écrit : "La Femme et Le Tabac : Histoires d'une Mésalliance" avec préfaces de Bernard Clavel et du Pr Joyeux, publié chez François-Xavier de Guibert Paris.Le livre a été repris chez Pocket en 2001. Si ce livre est franchement déprimant, "Au Secours Mrs Dalloway" est nettement plus drôle.