Les éditeurs sont une race à part, fabriquée pour la plus grande souffrance des écrivains. Lorsque nous avons publié avec mon mari en 1999 : "La Femme et le Tabac : Histoires d'une Mésalliance", l'éditeur parisien a lu le texte, donné son aval, et le livre était publié sans changer une virgule. C'est un des livres le plus déprimant que je connaisse et il aurait été en droit de réclamer "a happy end" et sûrement moins de souffrance, moins de larmes. Mais il a pris l'ensemble sans sourciller. C'est dire que je n'étais pas du tout préparée pour la suite.
Pour "Au Secours Mrs Dalloway", l'éditeur m'a demandé du possible et de l'impossible. J'ai fait le premier, esquissé le second et tout s'est à peu près bien déroulé. En ce moment cela se passe autrement et il demande toujours plus. Il a lu mon nouveau texte,
(que je ne qualifierai pas tout à fait de roman mais presque,) apparemment aimé, et demandé quelques petits suppléments acceptables. Maintenant il demande la suite, alors qu'il n'y en a pas. Mais ce texte comporte un problème majeur : contrairement à "Au Secours Mrs Dalloway", qui est de l'imaginaire pur, (n'en déplaise à certains de mes amis ou ex-amis peut-être, qui veulent absolument que ces marivaudages soient autobiographiques), celui-ci nécessite recherches et réflexion. C'est à dire quelque chose qui ressemble furieusement à du travail. Vous connaissez tous ma paresse légendaire et je rêve d'un "ASMD" bis.
Comme un malheur ne vient jamais seul, il veut une chute supplémentaire. Les chutes sont mon cauchemar.En ayant déjà présenté une qui me semblait convenable, je suis franchement épuisée à l'idée de courir après une autre.
Pour alléger ce poids qui me pourrit le quotidien, nous allons emmener les deux garçons voir ...mais ce n'est même pas la peine de vous le dire.
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