Pour moi écrire n'est pas une affaire de "cinq à sept" mais plutôt de "quatre à six". Pourquoi ce créneau horaire un peu lamentable et qui ne correspond à rien ? La réponse est simple : aux alentours de quatre heure de l'après-midi j'ai épuisé toutes les excuses possibles pour ne pas écrire. J'ai fait un peu de jardin, un peu de cuisine, un peu de lecture, énormément de téléphone, pas mal de web et, bien entendu, la tournée des animaux et volatiles de toutes sortes. J'avais promis il y a quelque temps, d'une façon un peu intempestive, de ressortir mon manuscrit et d'écrire une page par jour. Le premier jour j'ai réussi un (mauvais) paragraphe en une heure et demie et le moral était dans les chaussettes. "Il ne fallait pas en parler," a dit l'horrible chèvre,"tu vas te couvrir de ridicule", et c'est bien possible. Mais hier je m'étais préparé à longueur de "procrastination" * , et à quatre heure j'étais devant mon ordinateur, totalement galvanisée par les remarques désagréables du ruminant précité.
16h 4 : arrivée du voisin qui avait absolument besoin de mon mari pour une raison pas claire, mari introuvable, voisin plus que bavard.
16h 35 : départ du voisin.
16h 35 : coup de fil pour m'annoncer des nouvelles bien tristes, longue conversation vraiment nécessaire.
16h 55 : fin de conversation téléphonique.
17h : coup de fil pour visite annoncée et demande d'ouverture du portail toujours inhospitalement fermé.
17h 10 : arrivée de la visite en question. "Peut-être un peu tôt pour un pastis ?" pas vraiment, et en avant pour un apéritif à l'heure du thé. Je ne bois pas de pastis, alors je me suis enfilé un whisky, (je suis enrhumée, cadeau d'Hermillon où le bon air de la montagne avait rendu tout le monde malade.) Pas vraiment une excuse, et pourquoi faut-il toujours que je me justifie ?
17 45 : départ des visiteurs.
17h 50 : enfin seule devant mon ordinateur. Trois phrases écrites. Petite satisfaction.
18h : SOS de mon mari pour me demander de l'aide. L'affreuse qui vous savez s'étant coincée les cornes dans le grillage à moutons, hurlait "au secours !"
Envie de meurtres. Désir mortifères.
La petite chambre "Virginia Woolf" est presque terminée et à ce moment-là je deviendrai "L'inconnu(e) à cette adresse."
PS: Pour un autre aperçu de "Journal Désespéré d'un Écrivain Raté"
voir :cathulu.canalblog.com le 27/10/07
orion2007.blogs.psychologies.com le 28/10/07
* anglicisme (sorry "remettre à demain."
Lire la suite ""Journal Désespéré d'un Écrivain Raté" à la campagne." »
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