Alors l’Espagne est champion d’Europe. Mais pour celui ou celle qui sait regarder et écouter, il y a longtemps que la messe était dite, et leur victoire contre l’Allemagne inéluctable.
Ils avaient tellement de plus : plus de cheveux, plus de tatouages (visibles tout du moins) plus de barbes car le foot est, avant tout, un sport viril. Mais ils avaient également un atout dont on a peu parlé : la Reine Sophie.
On nous avait expliqué hier que les Allemands avaient un mental d’enfer, alors que les Espagnols… Mais la Reine Sophie était là. Une reine qui se coiffe de la même façon depuis plus de quarante ans ne peut laisser personne indifférente et témoigne d’une volonté de fer. En plus vu la façon dont elle s’habille son mari a manifestement confisqué sa carte platine. Mais elle fait face, arborant courageusement des fonds de placards dont même la Reine d’Angleterre ne voudrait pas. C’est dire la rigueur qui habite cette personne admirable sérieusement installée à la tribune officielle et dont la présence a littéralement galvanisé l’équipe ibérique.
Autre détail qui a son importance. Vous avez peut-être remarqué l’absence de l’équipe d’Angleterre, éliminée avant même que les choses aient réellement commencé ? Une bonne affaire sans doute, évitant le ridicule qui n’a pas épargné certains finalistes dont, par charité, je me tairai le nom. Mais les Anglais, c’est bien connu, lorsque l’on les met à la porte, ils reviennent par la fenêtre, et hier soir ils étaient bel et bien présents. Tout d’abord sur le terrain où, commentateur dixit, les Espagnols jouaient à « l’anglaise ». Je me demande vraiment pourquoi étant donné que les premiers étaient éliminés depuis longtemps et que les deuxièmes jouaient en finale. Mais plus significatif encore, sous tribune officielle était marqué en lettres immenses : « The Final. »
« Honi soit qui mal y pense. » (Devise de l'ordre de la Jarretière)
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