Je suis tombée amoureuse de la prose de Sarah Waters après
avoir lu Fingersmith (Du
bout des doigts) magnifique roman gothique
situé dans un dix-neuvième siècle digne d’un Dickens sous LSD avec un
« twist » renversant. J’ai lu ensuite Affinité où les quelques longueurs sont vite oubliées
grâce à un formidable
rebondissement tout à fait à la fin du roman. Quant à Night
Watch au rythme plus lent que les
deux précédents, ce roman « à l’envers » démontre une telle prouesse
littéraire, que quiconque a essayé, un jour, de tenir une plume ne peut qu’être
béat d’admiration.
C’est dire le bonheur avec lequel je me suis procuré The little Stranger , une histoire de fantômes dans une Angleterre encore
mal remise de la deuxième guerre mondiale.
L’action se situe dans le Warwickshire, ma région natale,
dans une société où les barrières de classe sont bien présentes et nous offre
en (anti) héro un médecin de campagne à peu près aussi charismatique qu’un ver
de terre un jour sans pluie. L’autre personnage principal, (car ici il n’y a
vraiment ni héro, ni héroïne) une jeune femme plutôt laide et névrotique, mais
formidablement bien née, ce qui n’est pas le cas du médecin dont la mère était
femme de chambre dans la grande propriété où vit Caroline. La grande originalité
de ce scénario est qu’il s’agit d’un ménage à trois peu ordinaire : le
médecin, la fille de famille et la propriété, Hundreds House. La grande
question : le médecin est-il amoureux de la fille, ou de la propriété qui,
pour lui, reste la personnification de l’ascension sociale.
Et il y a, bien entendu, le fantôme.
Comme toute Anglaise qui se respecte, ma jeunesse était
nourrie de fantômes et de phénomènes qui dépassaient raison et logique.
« Les fantômes, » disaient mes parents avec toute l’autorité que l’expérience
et l’âge impose, « sont des êtres malheureux. Ils rodent dans un
demi-monde sans repos ni réconfort. Il ne faut pas en avoir peur et tu dois
témoigner à leur égard beaucoup de considération. » « You must humour
them, » disait mon père, c’est-à- dire surtout ne pas les contrarier.
Je viens de mettre un mot à mes parents qui se trouvent
actuellement dans ce demi-monde peuplé d’âmes en errance pour leur dire qu’ils
m’ont mal renseignée et que les fantômes méchants existent. Sarah Waters l’a
écrit.
Mais il faut revenir au livre. J’ai retrouvé avec beaucoup
de plaisir la prose lisse et élégante de l’écrivain. Je me suis laissé guider
en toute confiance à travers les pages tout en sachant, que l’auteur me menait
en bateau et que j’allais bientôt exécuter un tournant à 180 °, en
poussant des exclamations admiratives.
J’y ai cru
jusqu’à la page 499, c’est-à-dire la toute dernière page. Comme sœur Anne, ne
n’ai absolument rien vu venir. Je suis effondrée.
Faut-il lire ce livre ? Certainement. Le récit coule,
le fantôme est méchant, mais ne vous fera pas peur, les personnages sont
secondaires, mais la propriété, Hundreds House, est traitée comme une reine,
chaque détail de sa déchéance amoureusement, douloureusement, conté.
Je viens de recevoir une réponse de mes parents qui souhaitent
lire le livre pour se faire une opinion. Je ne manquerai pas de vous tenir au
courant.
Wow, ça fait vraiment envie, il va falloir que je me procure du Sarah Waters! Celui-là m'a l'air taillé sur mesure, avec cette histoire de vieille propriété... et vive le Warwickshire. Merci de cette note! I'll try and think of humouring the local ghosts when I see them.
Rédigé par : Zara | 25/09/2009 à 21:43
Zara : J'ai l'impression que les fantômes ne sont plus forcément à la hauteur, mais il ne faut jamais leur tourner le dos. Surtout pas dans le Warwickshire !
Rédigé par : mary dollinger | 25/09/2009 à 22:46
Ma jeunesse fut aussi peuplée de fantômes enfin plutôt de "jeteux de sort" et sorcières, ce qui explique pourquoi il m'est arrivé de vivre quelques évènements qualifiés de paranormaux.
Rédigé par : lomi | 26/09/2009 à 08:39
lomi : c'est une grande richesse que de vivre pareilles expériences, mais il faudrait nous les raconter.
Rédigé par : mary dollinger | 26/09/2009 à 09:39
Mon oncle Francis - un Anglais aussi Anglais que Devid Niven - nous parlait aussi de fantômes, et en avait vu un traverser le mur. On le croyait. Oncle Francis ne pouvait pas mentir, voyons..
Magnifique que tu parles de cette auteure, qui sait - qui sait, en effet!? - si elle est assez populaire ici pour que je la trouve en bibliothèque. Je suis impatiente de connaître la réponse!
Rédigé par : Edmée De Xhavée | 27/09/2009 à 22:53
Edmée : Les histoires de ton oncle rejoignent celles de mon père qui me fascinaient.
Pour toi, Sarah Waters is a must.
Rédigé par : mary dollinger | 28/09/2009 à 08:38
Voilà qui me met l'eau à la bouche, chère Mary ! Fingersmith était déjà d'une telle virtuosité...
Rédigé par : Lucas | 30/09/2009 à 17:57
Lucas : "the little stranger" est très différent, not so brilliant, mais on ne résiste pas à la prose de Sarah Waters.
Rédigé par : mary dollinger | 30/09/2009 à 22:18
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