Une lectrice
courageuse, ou plutôt téméraire, m’a écrit pour me dire qu’elle avait
passé une commande chez Amazon. Elle m’a écrit de nouveau pour me dire que les
livres étaient arrivés. La surprise était double. D’abord qu’Amazon ait bien
voulu livrer quelque chose de commandé, et ensuite, parce qu’un des livres
était dédicacé. Elle était ravie de cette dédicace qui me laissait totalement
perplexe. Je n’ai pas d’entente « dédicace » avec cette maison que je
déconseille formellement à tout le monde et je ne voyais pas très bien d’où
pouvait venir ce : « cordialement, Mary. » Après échange de
courrier tout devint clair : il s’agissait d’un livre d’occasion. Sur le
coup, je fus frappé de stupeur. Les livres de la collection « En attendant
le bus », sont si peu chers neufs ,
je n’ose même pas imaginer le prix d’occasion. Probablement Amazon le
lui a tout simplement offert. Le premier étonnement passé, j’avais du mal à
cerner ma réaction vis à vis de mon nouveau statut d’écrivain d’occasion.Je
suppose qu’il s’agit, en quelque sorte, d’un recyclage, alors je ne peux
qu’être d’accord. Après tout, la personne qui s’en est dessaisie aurait pu le
laisser moisir sur un rayon sans que l’on ne tourne plus jamais ses pages, s’en
servir pour caler une table, allumer le feu avec, ou le donner à ses enfants
pour qu’ils crayonnent pardessus nos classiques, (il s’agissait du
« Journal Désespéré d’un Écrivain Raté »). Alors après réflexion, je
suis absolument pour. Je remercie le lecteur / lectrice qui a bien voulu que ce
livre vive une deuxième vie, mais je mets un mot à Marc Levy pour avoir son avis et être sûre que ma
réaction soit digne d’un vrai écrivain.
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