Pendant que j'écrivais "Au Secours Mrs Dalloway", et cela a duré tout de même un certain temps, j'ai fréquenté assidument Virginia Woolf. J'ai beaucoup aimé les vacances en Cornouailles, compatis à ses deuils, frémis devant le comportement de ses demi-frères, adoré son mari, vibré devant ses amours, admiré ses écrits et compris, tristement l'inévitabilité de son départ dramatique. Mais malgré cette intense intimité je n'ai pas suivi ses conseils. Cette féministe étonnante avait pourtant été très claire : "Une femme doit avoir des revenus propres et une pièce à elle, si elle souhaite pouvoir écrire." Durant cet été chargé j'ai compris l'absolue sagesse de ses propos.
Depuis longtemps je partage un bureau "conjugal" avec mon mari, mais cet été il fallait ajouter, comme pour toutes les vacances scolaires qui n'arrêtent pas de revenir, les petits enfants. Travailler à côté d'un mari qui est la discrétion même est une chose, mais essayer d'avancer alors que les petits enfants construisent des empires, vaporisent des ennemis de la Republic, où jouent au gymkhana, n'est vraiment plus possible.
Il restait au deuxième étage, pour mon bonheur, une toute petite chambre dont personne ne voulait. Vous aurez compris la suite. En plus, cette chambre a l'avantage d'être sans téléphone, et sans le net. Donc plus aucune excuse...
Virginia Woolf approuve, mais me fait remarquer assez sèchement, que je n'ai rempli que la moitié du contrat.
Je la trouve bien exigeante et m'en occuperai à une date encore non déterminée.
C'est chouette d'avoir une pièce rien que pour soi! La vue que tu as t'inspire-t-elle? Biz
Rédigé par : l'européenne | 23/08/2007 à 17:47
hmmmm, un bureau rien qu'à soi même! j'en rêve! j'avoue que je rêve même d'un atelier rien que pour moi, ou je pourrais enfin peindre, faire mes petites créations (bijoux, décoration etc), écrire et me reposer tout simplement... j'avoue que c'est même prévu dans mon projet des travaux pour la maison, reste à convaincre ma gente masculine à ce qu'ils arrive à me mettre de côté une pièce à part et à me foutre la paix!;)
bises
Lili
Rédigé par : Le Carnet de Lili | 23/08/2007 à 18:18
Il y deux petites fenêtres ourlées de vigne vierge. Si je m'applique vraiment je vois les monts de l'Ardèche, mais surtout de la verdure à perte de vue...
Rédigé par : mary dollinger | 23/08/2007 à 18:19
Pour Lili
Je ne savais pas que tu faisais autant de choses. Un atelier s'impose vraiment. Tu vas faire du charme à tes hommes.
Rédigé par : Mary dollinger | 23/08/2007 à 18:25
Merci de ta visite sur mon blog, une pièce rien que pour soi, le rêve....
Bises
Françoise
Rédigé par : francoise oleron | 24/08/2007 à 06:02
Voilà une excellente idée.
Je crois qu'il ya une nouvelle de Doris Lessing qui parle du même thème mais là l'héroïne ne va pas résister à lla pression familale...Woolf, Lessing,deux écrivaines qui se répondent à des années de distance...
Rédigé par : cathulu | 24/08/2007 à 07:36
Le rapprochement m'intrigue. J'avoue qui je n'y aurais pas songé, leurs mondes sont tellement éloignés l'un de l'autre
Rédigé par : mary dollinger | 24/08/2007 à 10:27
et bien moi aussi je rève de cette pièce tranquille!!!
pa ailleurs je suis ravie par votre blog que je visite grace à votre charmant (et discret donc) compagnon :o)))
Rédigé par : lamousmé | 24/08/2007 à 19:36
Merci Mary. Grâce à toi, j'ai eu envie de relire Virginia Woolf. Une chambre à soi étant noyé dans les limbes de mes bibliothèques, je suis allée à la médiathèque. J'en suis revenue riche de Mrs Dalloway et du journal d'un écrivain. Quand je disais que je voulais créer un blog pour reconnecter mes neurones !
Chat leureusement
Rédigé par : lechemindubonheur | 26/08/2007 à 13:24
Lamousmé, je peux vous retourner le complément, vos écrits sur Jane Austen m'ont enchantée.
J'attends ton avis, lechemindubonheur. Virginia Woolf n'est pas toujours d'un abord facile. Quand sort ton livre sur les chats ? Je compte sur toi pour les détails.
Rédigé par : mary dollinger | 26/08/2007 à 16:13
Ma chère Mary, tu mets le doigt sur le problème ! Ce livre sera t'il publié ?
Sans doute est-ce la raison inconsciente de ce blog : les tribulations d'ue illustratrice en quête d'éditeur. Je pense que je vais bientôt franchir le cap pour le raconter.
Chat leureusement
Rédigé par : lechemindubonheur | 27/08/2007 à 20:50
lecheminduboneur il faut une patience d'ange et des nerfs d'acier pour trouver un éditeur...
Françoise, l'installation (simple) n'est pas encoree tout à fait terminée. Et là, je n'aurai plus d'excuses...
Rédigé par : Mary dollinger | 29/08/2007 à 10:11