Vous connaissez tous "Rosemary's Baby", pas forcément le livre d'Ira Levin, (1967) mais sûrement le film de Roman Polanski sorti en 1968. Même si vous n'avez pas vu le film, c'est vrai en 68 vous n'étiez peut-être pas nés, ou même si vous y étiez, probablement occupés ailleurs, l'année étant à peine chargée. Mais tout le monde connaît l'histoire. Une jeune mariée, blonde et fragile, (Mia Farrow,) s'installe avec son mari, comédien à peine raté, dans un vieil immeuble de Central Park West où elle a la malchance d'avoir des voisins voués au culte de Satan. Elle se retrouve enceinte. Le père n'est pas celui qu'elle pense mais le Prince des Ténèbres, le mari ayant cédé sa femme aux satanistes, en retour d'un énorme coup de pouce professionnel. Dire que la grossesse n'est pas facile n'étonnera personne. Mais c'est la fin du film qui m'intéresse particulièrement : Mia Farrow penchée par dessus le berceau tendu de noir, un crucifix à l'envers suspendu en guise de doudou. Un instant, un court instant, les traits de la mère sont déformés par horreur et révulsion, remplacés aussitôt par un tsunami d'amour. La morale n'est pas difficile à trouver : l'amour maternel transcende tout. C'est ce que je vis en ce moment.
Lorsque j'avais terminé "Au Secours Mrs Dalloway", je savais que j'avais écris un roman, pour le meilleur ou pour le pire, et j'en étais attendrie. Cette fois-ci je ne sais pas du tout ce dont j'ai accouché. Ce n'est sûrement pas un roman, pas assez long. Absolument pas une nouvelle, la structure l'interdit. Ce n'est pas un essai, pas un document non plus. Est-ce une fiction ? Un peu sans doute. Est-ce autobiographique ? Sûrement un peu. Est-ce sérieux ? Absolument pas. Et c'est à cette dernière définition que je m'accroche.
Mais pour l'instant, comme Mia Farrow, je regarde, émue, cette chose que j'ai enfantée, en attendant que l'édition se penche dessus et la fasse exploser en mille petits morceaux orphelins.
Plus court qu'un roman, plus long qu'une nouvelle...serai-ce une "novela" si j'ai bien compris la définition de ce terme et si je ne me trompe pas...
De toutes façons cet objet littéraire pourquoi vouloir à tout prix l'étiqueter si l'humour est présent c'est effectivement le principal !
Rédigé par : cathulu | 14/08/2007 à 17:01
tu tiendras le suspense jusqu'au bout! Elle sort quand ta petite merveille? je suis curieuse...très impatiente!
Rédigé par : l'européenne | 14/08/2007 à 19:00
alos là, je suis ébahie! Mes coms passent maintenant!!! Un miracle?
Rédigé par : l'européenne | 14/08/2007 à 19:01
Vous avez raison. Je me suis beaucoup amusée en l'écrivant, j'espère que ce plaisir sera contagieux.
Rédigé par : Mary dollinger | 14/08/2007 à 19:56
Pour l'européene.
Je suis trop contente de te retrouver.Comment as-tu fait ?
Quant à la petite " merveille"...please don't expect too much !
Rédigé par : mary dollinger | 14/08/2007 à 20:03
Contente d'avoir cliqué sur ton pseudo dans tes commentaires sur mon blog. Une littérartisane bloggeuse, c'est toujours du bonheur. Je vais plonger dans tes lignes.
Bises
Blue
Rédigé par : Blue | 18/08/2007 à 21:11
merci pour ton passage. Je vais partir explorer ton univers.
Rédigé par : mary dollinger | 19/08/2007 à 15:17
C'est drôle car j'ai reçu cette semaine le livre d'Ira Levin. J'ai vu le film il y a quelque temps, il m'avait marqué alors j'ai été tenté de lire le roman.
Rédigé par : Sophie | 19/08/2007 à 21:50
N'ayant pas lu le livre, je suis curieuse de savoir comment il se positionne par rapport au film. J'attends ta critique.
Rédigé par : mary dollinger | 20/08/2007 à 08:06
c'est super d'écrire, mais surtout savoir écrire! et en plus arriver à écrire un roman, alors là c'est le top! je rêve de pouvoir le faire. je vous admire de l'avoir fait! bonne continuation et bonne chance!
Rédigé par : erialceiram | 22/08/2007 à 20:53
Thank you. Idéalement on ne doit pas mettre vingt ans
pour le faire !
Si vous rêvez de le faire il faut y aller. Bonne chance à vous.
Rédigé par : mary dollinger | 23/08/2007 à 08:59