Comme vous avez pu constater hier c'était la petite forme, canetons et épreuves ayant eu raison du moral. Angoissée, vaguement torturée même, pas présentable, et en plus mistral déchaîné. (Je hais le mistral sous toutes ses formes.) Donc au creux de quelque chose, au fond du reste. Ce n'était pas la joie. Mais heureusement il y a la mémoire. Subitement, j'ignore pourquoi, je me suis souvenue d'une amie, pas vraiment, qui m'avait dit un jour : "Tu ne pourras jamais écrire, tu n'es pas assez torturée." Alors je me suis dit que c'était le moment à jamais et, au miracle, je suis passée de la page 83 à la page 85 et demi. (
Il s'agit de la suite de "Au Secours Mrs Dalloway"). Cela vous semble peut-être peu, mais pour moi, c'est un record. Et ce n'est pas tout. Je sais ce qui va se passer à la page 86. Là, c'est carrément Lourdes. Malheureusement, la page 87 reste un mystère. Il m'arrive presque de souhaiter un contretemps sérieux pour que ce livre puisse, enfin, avancer. Mais pas vraiment, car j'ai enfermé les quatre derniers canetons, leur mère étant une dévergondée à qui on ne peut pas faire confiance.
Pour terminer cette journée, "L'Inconnu du Nord Express". Un grand, un très grand Hitchcock avec Robert Walker
dans le rôle de mon psychopathe préféré. Le tennis man héros semble bien pale à côté. Entre coucher avec Farley Granger et être assassinée par Robert Walker, j'opte pour le dernier cas de figure sans hésiter une seconde. En plus il parle français.
Ce film contient tant de séquences extraordinaires, en choisir est bien difficile. Quelques unes, mais il y a tant d'autres : les ombres chinoises dans "the tunnel of love", l'assassinat reflété dans les lunettes de la victime tombées à terre, et bien sûr, le match de tennis avec les têtes qui tournent droite-gauche à l'exception de Bruno Anthony qui fixe le pauvre Guy, vraiment pas à la hauteur.
Du bonheur cinématographique à l'état pur.
Je déguste avec plaisir votre roman et mon "petit coin de vacances" (voir mon blog, au mois d'août...) devient curieusement un lieu où échappe des rires inhabituels en ce lieu. Et j'en ressors, comme à l'instant avec un sourire aux lèvres. Merci ! Merci Mary ! Continuer à écrire ! Ma pensée vous accompagne. Amicalement, Carole
Rédigé par : Chloé | 08/09/2007 à 17:06
Merci Carole.
Je viens de terminer la dernière lecture des épreuves, (cauchemar toujours,) alors ton commentaire me fait chaud au coeur.
Rédigé par : mary dollinger | 08/09/2007 à 17:45
Ce film est en effet excellent et les longues minutes durant lesquelles Robert tente de récupérer le briquet en passant ses doigts à travers une grille d'égouts.
Du très bon !
Rédigé par : Fran | 15/09/2007 à 09:38
Je suis tellement d'accord avec toi, Fran.
As-tu regardé 'La main au collet' l'autre soir, tellement pale à côté de ce chef d'oeuvre.
Rédigé par : mary dollinger | 15/09/2007 à 13:20