Prendre des vacances à la fin du mois de novembre est déjà une gageure. Personne ne prend de vacances à cette époque et, à moins de partir pour des destinations exotiques, on peut s’attendre au pire. Nous pensions avoir bien cerné le problème en partant à Cognes, petite station de basse montagne, munis de chaussures de marche et de crampons.
Bien entendu j’ai emporté des livres. Après le dix-neuvième siècle dont j’ai usé et abusé, je me sentais prête pour un des maîtres incontesté du vingtième : Bernard Clavel dont j’ai choisi « Le Silence des Armes » écrit en 1973. C’est Clavel au sommet de son art. Savant mélange de poésie et de violence, cri douloureux contre toutes les guerres et hommage aux racines qui déterminent le destin de chacun, exactement ce qu’il faut pour lire pendant des vacances en altitude.
Nous sommes partis jeudi, moral au beau fixe, heureux de quitter la grisaille, sûrs de trouver mieux ailleurs, ce qui est à la fois dangereux et prétentieux.
Lorsque nous sommes arrivés au niveau du panorama du Mont Blanc et que nous ne l'avions pas trouvé, nous aurions dû comprendre que les choses allaient se corser, mais c’est simplement lorsque nous sommes sortis du tunnel côté italien, que nous avons compris que tout n’allait pas être simple.
On parle beaucoup du ciel, non pas celui qui vous tombe dessus, mais l’autre où tout est paix et sérénité. Je peux affirmer que c’est faux. Nous, le ciel nous y sommes allés et ce n’est pas agréable du tout.
À la sortie du tunnel, il nous attendait. Il nous a engloutis goulûment et ne voulait plus nous lâcher. Curieuse d’expériences nouvelles, j’ai sorti la tête à la recherche du bien être tant vanté par nos écrivains me disant que si « l’homme était un dieu tombé qui se souvient des cieux, » j’allais enfin en avoir le cœur net. Parler de supercherie céleste n’est pas trop fort. Je suis rentrée dans la voiture givrée comme un citron et aussi gelée qu’un coing.
Le ciel est un endroit qu’il vaut mieux éviter, un lieu où l’on ne doit se rendre que contraint et forcé.
L’au-delà est sans doute pire.
PS Pardonnez cette note un peu noire, mais n’ayant pas réussi à atteindre la montagne à cause de fort enneigement, brouillard et troupeaux de chasse-neige, nous sommes restés dans la vallée où après trois jours de pluies torrentielles, nous sommes rentrés à la maison.
PSS Ne me parlez plus de jambon…. d’Aoste !
Bon, moi qui suis de mauvais poil (ma note éditée juste avant la tienne), je me suis dis Mary va forcément me remonter le moral, et je vais rigoler un peu ! Ben mince alors, là, tout fout le camp !
Désolée pour tes vacances !
Chaleureusement
Joëlle
Rédigé par : Account Deleted | 28/11/2007 à 19:06
Le malheur des uns fait rire les autres ! Pardon Mary, pardon Alain, vous pourez effacer mon com (j'aurai peut-être honte demain !) mais j'ai rigolé en voyant les photos dont m'a parlé Alain, oui, c'est pire avec les photos. J'ai bien fait de venir,je vais beaucoup mieux moi. Bon finalement, vous m'avez manqué !
Chaleureusement
Joëlle
Rédigé par : lechemindubonheur | 28/11/2007 à 19:20
Joëlle, je vais passer chez toi pour un échange de spleen !
Bises.
Rédigé par : mary dollinger | 28/11/2007 à 20:35
Ce n'est pas de chance ! Pour le Mt Blanc, il vaut mieux le découvrir de Combloux au mois de juillet. Je sais bien que c'est bientôt la saison du blanc, mais je crois que vous en avez eu votre dose. je pense bien à vous ! Bises ! Carole
Rédigé par : Chloé | 28/11/2007 à 22:50
Au moins, vous aurez eu le temps de lire !
Rédigé par : cathulu | 29/11/2007 à 16:09
Cathulu : effectivement le seul point positif !
Carole : la prochaine fois je suivrai ton mode d'emploi...
Rédigé par : mary dollinger | 29/11/2007 à 17:08
Dommage la val d'Aoste est si beau, si italien, Si savoyard, si français. moralité de ta note et d e ma dernière enfin sortie: Méfions nous du ciel, de la terre et de tous leurs saints .Bises
Rédigé par : lomi lomi | 01/12/2007 à 12:42
Lomi-lomi : la prochaine fois je suivrai ton exemple et irai directement à
Cuba !
Rédigé par : mary dollinger | 03/12/2007 à 12:28
Vraiment désolée que tu n'aies pu passer les vacances où tu le désirais vraiment. Je devais aller à Bordeaux voir mon fils et sa petite famille et finalement cela ne se fait pas pour des raisons de travail.
J'ai pris le temps de lire ce week-end, un livre que m'a prêté une amie et les textes étaient tristes voire, décourageants....
J'en parlerai dans mon blog demain.
Pour mes commandes, je n'ai toujours pas de nouvelle mais je ne désespère pas!
Bisous à toi et Alain
Rédigé par : marinachili | 03/12/2007 à 19:48
marinachili : les vacances ratées ont un énorme avantage ; rentrer à la maison est un vrai bonheur !
(arrête de lire des choses déprimantes.)
Rédigé par : mary dollinger | 04/12/2007 à 13:59
dis donc, apparemment j'ai eu plus de chance que toi en suisse italienne. Il faisait froid avec temps nuageux mais merci le ciel, pas de neige!
ça nous apprendra de prendre les vacances en novembre!
Remarque je persiste, je prends la route pour Paris la semaine prochaine, je dois être maso dans l'âme:)
bon retour!
lili
Rédigé par : le carnet de lili | 04/12/2007 à 17:38
C'est la chèvre qui doit rire!!
Le seul avantage.... C'est qu'ensuite on apprécie son chez soi..
Et même sa chèvre!!
Que l'inspiration te visite..!
Rédigé par : Gilgamesh | 05/12/2007 à 15:41
lili : j'ai décidé d'abandonner définitevement les vacances en novembre.
Bonne route pour la semaine prochaine, et Paris, même lorsqu'il pleut, est toujours Paris.
Gilgamesh : l'inspiration est plutôt en panne. J'ai décidé de partir dans une autre direction... Dur.
Rédigé par : mary dollinger | 05/12/2007 à 16:20