Il y a un an, nous avions trois oies : deux jars et une oie. Pour ceux et celles qui ne sont pas familiers avec les us et coutumes de la basse-cour c’est comme s’il y avait deux sultans, une favorite et zéro eunuques pour faire la police. Un des deux jars était devenu excessivement agressif, (il avait des circonstances atténuantes,) mais la vie est parfois injuste et il s’est retrouvé farci aux pommes et à la sauge. Pour se venger de cette sortie peu glorieuse, il a laissé, en souvenir, une odeur extrêmement grasse qui a plané sur la maison pendant presque une semaine et je l’entendais dire très distinctement, la voix à peine étouffée par une feuille de sauge : « Bien fait ! »
Le couple légitime ainsi formé n’a pas eu le temps de vivre heureux et faire beaucoup d’enfants, car le renard, trouvant les canards et les poules bien monotones, est parti avec le jar laissant une veuve, pas vraiment éplorée, mais simplement étonnée de voir sa vie conjugale interrompue de la sorte.
Et le silence fut.
Car la raison pour laquelle nous avions tant d’oies en pension n’était ni pour leur chair, (très grasse) ni pour leurs œufs (furieusement indigestes) mais pour leur aptitude à jouer les chiens de garde. Telles les oies du Capitole, les nôtres faisaient un vacarme pas possible chaque fois qu’une feuille s’avisait à tomber ou qu’un brin d’herbe s’étirait. C’était imparable. Mais la veuve, très occupée à chercher les sultans égarés, restait totalement muette. Nous avions donc racheté un couple en nous disant qu’à trois nous allions retrouver nos fidèles gardiens de l’an passé.
La factrice a déposé le courrier : hurlements. Le voisin est passé pour prendre des nouvelles de la bouteille de pastis : cacophonie alarmante. Le berger est rentré avec une remorque de fumier : braillements accompagnés de sifflements menaçants.
Satisfaction et quiétude dans le foyer.
À suivre, car vous vous doutez bien, chez nous, rien vraiment rien, n’est simple.
Alors là, on voit bien qui fait la l'oie chez vous !
L'oeuf d'oie est bon cru, mais il ne faut manger que le jaune. L'oeuf de canard cru est meilleur, tout de même... Surtout ne leur dit pas ! Merci ! Bises ! Carole
Rédigé par : Chloé | 13/02/2008 à 21:47
Pour le farcir il a fallu le tuer...qui a eu ce courage ? Et je vous avoue que je n'aurais pas pu en manger.
je confirme que je n'entrerai pas dans une maison où il y a des oies. J'en ai peur !!!!
Rédigé par : BelleSahi | 14/02/2008 à 18:48
Bellesahi : le boureau est, bien entendu, le berger. Si vous avez peur des oies il faut venir chez nous faire une stage "immersion totale", on rajoutera quelques livres dans le package !
Carole : Pour l'instant l'oie couve, la façon la plus digeste d'aborder leurs oeufs...
Rédigé par : mary dollinger | 15/02/2008 à 12:16
J'ai bien ri en lisant cet article! J'imagine les oies comme signal d'alarme! Ce serait digne d'un tableau!
Bonne journée Mary. Bises.
Violette
Rédigé par : marinachili | 15/02/2008 à 12:34
Violette : attends la suite...
Rédigé par : mary dollinger | 15/02/2008 à 12:41
Oh c'est gentil ! Pourtant l'oie est un bel animal. Dans notre village quand je croise des oies je fais un grand détour. Je les regarde de loin !!!!
Rédigé par : BelleSahi | 15/02/2008 à 13:13
Bellsahi : losque l'on croise une oie, il faut impérativement avoir un baton à la main. Tu vois que ton éducation se fait petit à petit.
Rédigé par : mary dollinger | 15/02/2008 à 14:13
Ainsi est la loi des oies,
veuve noire ou veuve joyeuse, ailes et bec tout en armes, pas d 'oies, pattes d'oie(aïe), pas de doigts, plus de doigts, pas de l'oie (brrrr), pas de loi, paddle aux doigts (pour nager),pas droit, plus de droit, pas le choix, plus de choix, patatras, pâte à toi, pâte à moi, patati patata, pas de tata, Pat de Loi (illustre nobliau inconnu du Pas de Calais)Partie de loin et pas revenue....et bé qu'elle y reste la Lomi parce que vraiment du grand n'importe qu'oie!
Rédigé par : lomi lomi | 15/02/2008 à 21:07
J'ai vécu mon enfance à la campagne. Des histoires d'oies, j'en ai donc vécu quelques unes.
C'est un animal qui s'apprivoise très bien, et qui , dans ce cas, te suit comme un chien.
D'ailleurs, celui de ma soeur vivait avec une oie. Etrange amitié s'il en est.
J'aime profondément cet animal, tu l'auras compris. Et c'est parce que mon épouse s'y oppose, sinon, j'en aurais quatre ou cinq chez moi...
CcouuaaaCCC!!
(c'est inimitable, une oie..)
Rédigé par : Gilgamesh | 15/02/2008 à 22:26
Mary, tu manipules la langues français mieux que pas mal de celles nées en France (dont je ne fais pas partie, étant de origine hongroise)
curieusement, je suis arrivé à ton blog à travers un commentaire Alain (un couple de retraités, disait leur commentaire) et clickant sur leur site web, un parent? une erreur?
en tout cas, agréable de te décovrir!
Rédigé par : julie70 | 17/02/2008 à 09:36
merci, lomi lomi, je crois que maintenant tout est dit !!
gilgamesh, tu es attendu pour une séance de dressage
Julie70, thanks for calling in. Je vais tout de suite faire un tour chez toi.
Rédigé par : mary dollinger | 17/02/2008 à 10:29