« No Country for Old Men » or any one else.

Je suis une fan des frère Coen, avec une préférence pour « Fargo », Barton Fink » The Big Lebovski » and « O’Brother » c’est dire que j’attendais « NCFOM » avec impatience. Et je n’étais pas déçue, enfin, pas au début, ni au milieu, mais…
Ayant une grande tendresse pour les psychopathes en tout genre avec Javier Bordem j’étais comblée. Il tue avec application et netteté, sans forcément utiliser des cartouches, est d’une politesse exquise, ne lève jamais la voix, et a dû suivre des cours intensifs de secourisme. C’est un homme comblé qui exerce son art avec une satisfaction et une efficacité toute professionnelle. Quant à Tommy Lee Jones, qui le poursuit, sans vraiment le chercher, il a une tête pas possible, le résultat de conversations pseudo-philosophiques sur la violence de la société actuelle, qui manifestement le fatiguent énormément. Les paysages sont époustouflants, bien qu’encombrés de cadavres anonymes, et le train est rondement mené car le marginal qui tombe sur le gros paquet de dollars est expert en maniement d’armes et magouille en tout genre.
Alors pourquoi, ce film, au rythme plutôt soutenu, se termine-t-il si platement ? Le scénario est resté, paraît-il, très proche du livre de McCarthy, je peux donc peut-être m’abstenir de le lire ? Mais souvent ce qui passe sereinement sur la page écrite, coince furieusement sur grand écran.
Mais on ne sort pas bredouille. Ce film est une mine de conseils pour la vie de tous les jours. Tout d’abord pour la police : ne menotez jamais un suspect par devant car vous risquez gros et même plus. 
Si vous avez besoin de médicaments et vous avez oublié portefeuille et ordonnance, faites exploser une voiture garée devant la pharmacie de votre choix et servez-vous tranquillement pendant la panique qui s’ensuit.
Pour traverser facilement la frontière entre les États-Unis et le Mexique, faites le trajet à pied, habillé d’une chemise maculée de sang, une bouteille de bière à la main, comme cela vous êtes sûr de passer totalement inaperçu.
Pour rouler vraiment éco, laissez votre 4x4 au garage, prenez une remorque munie d’un cheval et lorsque le terrain devient ardu, garez la voiture, et en selle.
Et pour terminer, la chose la plus importante, munissez-vous, en toute circonstance, d’une pièce, double face, c’est à dire deux fois piles ou deux fois faces. Elle peut vous sauver plus que la mise.

Comments

[Rédigé par : bonjourchezvous]

J'ai bien ri....

[Rédigé par : nanouanne]

voici mon nouveau lien pour les avant-après :-) je suis débordée!!!

[Rédigé par : mary dollinger]

bonjourchezvous : merci de ton passage et surtout thank you for laughing.
Nanouanne : j'y vais tout de suite.

[Rédigé par : Gilgamesh]

Pour la pharmacie, je m'en souviendrai...
Reste plus qu'à trouver des explosifs... et surtout à savoir les utiliser...
Partir en confettis...pourquoi pas?

[Rédigé par : mary dollinger]

Gilgamesh : pas besoin d 'explosifs : tu déchires ta chemise, l'imbibes d'un peu d'essence siphonnée, craques une allumette, et tu peux faire tes courses tranquillement !

[Rédigé par : @Gilgamesh]

Serait ce une tentative de te débarrasser de l'ignoble anglophobe?
Il est tellement minoritaire qu'il n'a guère la parole.
Et puis c'est un exemple vivant de sale individu à désigner aux jeunes générations pour leur éviter la xénophobie. Alors sauvons sa peau!
loll!!

[Rédigé par : mary dollinger]

Gilgamesh, il est gracié et n'aura pas besoin de pièce double face !

[Rédigé par : cathulu]

j'ai pris note de tous ces excellents conseils!:)

[Rédigé par : mary dollinger]

cathulu : j'ai pris de très bonnes résolutions et la prochaine note ciné sera beaucoup moins négative...I hope.

[Rédigé par : julie70]

un film a éviter alors

[Rédigé par : mary dollinger]

Julie : pas complétement, mais si on aime les films des frères C. on est forcément déçu par le dénouement.

[Rédigé par : voyage1]

j 'ai adoré ce film qui restera longtemps dans ma mémoire

[Rédigé par : mary dollinger]

voyage : je comprends, et regrette beaucoup de ne pas avoir aimé jusqu'au bout.

[Rédigé par : Lolo-les-Bons-Tuyaux]

Salut. Je suis de passage, et j'ai bien souri à la lecture de ton résumé du film.
Mais tout d'abord je suis bien content de voir que je ne suis pas le seul à être déçu du dénouement. J'ai même douté de moi en me disant que c'était peut-être trop... conceptuel pour moi - alors que le reste, pourtant... -, que je n'intellectualisais peut-être pas assez. Je me sens désormais moins seul au monde.
Pour ce qui est du conseil pour les flics, je crois pourtant que le pauvre poulet avait bien fait son boulot et qu'il l'avait bien menotté dans le dos. Mais l'autre désossé, là, a réussi à passer la chaîne de l'autre côté. Ou je confonds avec l'auto-stoppeur de The Hitcher ?? (tiens ça devrait te plaire dans le genre psychopathe, tout comme Le Zodiac, qui se finit bien connement aussi, si tu connais pas déjà)
Pour le passage de la frontière Mexico-US c'est vrai que pour le coup tu m'as bien fait marrer. Le film aussi, doucement. J'ai déjà tenté de franchir la frontière canado-US, bien habillé dans une Chrysler flambant neuf, un sourire de premier de la classe et mon passeport Delphine, et on m'a presque fait un toucher rectal pour savoir si je cachais pas quelque part une bouteille de gaz farcie de clous et d'uranium apauvri, avant de devoir rebrousser chemin car il ma manquait du cash US (le mur de Berlin n'est pas tombé pour tout le monde). Alors c'est vrai que l'autre, avec sa canette de bière...
Bien à toi,
Lolo-ex-Bons-Tuyaux

[Rédigé par : mary dollinger]

lolo : merci de ton avis car moi, aussi, je me sentais un peu seule ! Quant à la narration de ton passage de la frontière canado-US, j'ai adore; Alors merci deux
fois !