Si vous êtes intéressés par un film américain où il se passe énormément de choses, d’une façon presque intelligente, n’hésitez pas allez voir « Angles d’Attaque. »
Il s’agit d’une tentative d’assassinat sur la personne du Président des Etats Unis, vue et revue et encore vue (and more) par des quantités d’yeux différents. C’est passionnant...
Passionnant aussi par les détails que nous apprenons sur les grands de ce monde et surtout le plus grand d’entre nous tous.
Le Président du pays le plus puissant au monde a rendez-vous à Salamanque en Espagne pour la signature d’un traité antiterroriste immense. Jusqu’à présent rien à dire. Mais le président de ce grand pays est reçu, non pas par le roi d’Espagne, et son Premier ministre, mais simplement par le maire de la ville sus citée. Deux pensées s’imposent. Soit le roi et le Premier ministre sont au courant de l’attaque imminente et ont eu la sagesse de rester tranquillement chez eux, ce qui est plus que félon, soit ils ignorent tout et ont opté pour un week-end en famille ce qui est goujat. L’un dans l’autre l’incident diplomatique s’impose mais pas dans l’immédiat car il faut d’abord digérer explosions et cadavres.( Quinton Tarantino n’aurait pas à rougir du body-count.) Mais le scoop, ( ceux et celles qui n’ont pas encore vu le film, arrêtez de lire pendant quatre
lignes), : le président n’est pas assassiné, car les services secrets, pour une fois en éveil, ayant eu vent de l’attentat, l’ont replacé par un sosie, qui se fait exploser, sourire patriotique aux lèvres. Ce dommage collatéral ne préoccupe pas grand monde, le Président regrette un instant, puis on passe à autre chose. (Ceux et celles peuvent maintenant reprendre leur lecture.)
La distribution maintenant. L’agent par qui le salut arrive est joué par Denis Quaid, sorte d’Harrison Ford du pauvre, dont le visage exprime une « inquiétude féroce », ou l’inverse, pendant 1 heure 29 minutes, c’est à dire la durée du film. L’agent félon, Mathew Cox, que nous n’avons pas l’habitude de voir habillé, masquant ainsi le tatouage viril, qui compense (un peu) la rigidité de son jeu, est le seul acteur, à ma connaissance, qui a l’air plus vivant une fois mort. Le Président William Hurt, charmant, et décontracté, ignore tout du téléphone rouge, évite, autant que possible, les sujets qui fâchent, et n’arrive pas à la cheville de David Palmer. Le terroriste en chef est tout petit, rasé de près (une nouveauté), très Erasmus en rupture de cours que vous inviteriez à dîner sans hésiter, et fait tout exploser avec l’aide d’un Blackberry, ou quelque chose de similaire. Mais mon coup de cœur va tout droit à Forest Whitaker qui n’est pas mince, pas beau, et dont les yeux se cherchent désespérément. Je l’adore. En toutes circonstances. Ici il joue un grand candide, égaré, au milieu des brutes, et qui, par le plus pur des hasards, filme tout. Il faudrait noter la marque de son Caméscope qui résiste aux explosions, chutes, coups et blessures et qui filme, tout seul, et en toutes circonstances.
La fin du film n’est pas sans rappeler celle de « La Nuit nous appartient malheureusement» (voir notes de décembre et janvier).
Gros plan sur le Président et son fidèle agent.
— Merci Thomas.
— À votre service, Monsieur le Président.
C’est sobre. C’est mâle. C’est pudique.
Vous aurez compris : j’ai aimé ce film.
Je crois.
très patriotiquement américain... bref du grand n'importe quoi, l'histoire d'amortir un peu le prix de la place... si c'était à refaire...? je crois que je passerait à côté!
Rédigé par : vesuvia | 26/03/2008 à 20:31
vesuvia : au pire tu pouvais essayer le
(pas) très shakerpearien "La nuit nous
appartient"
Rédigé par : Mary dollinger | 27/03/2008 à 11:28