Ce matin, une première ébauche pour ce projet, qui a occupé mes jours et un peu aussi mes nuits, est partie en direction de Jacques André. Je fais confiance à son crayon rouge pour me la démolir complètement et me pousser dans la bonne direction. Je suis dans les temps, j’espère simplement qu’il ne me demandera pas de tout recommencer car, à ce moment-là, je jette l’éponge.
Pour le petit livre à paraître, la mise en place technique a commencé alors je suis, en quelque sorte, au chômage littéraire.
Je reviens, alors, vers vous.
Ici, dans la Drôme profonde, les choses n’arrêtent pas de bouger : des naissances et des morts, des querelles et des réconciliations, beaucoup et trop d’événements parmi nos animaux pour tout vous raconter alors je ne vous garde que l’essentiel.
Lorsque je me suis mise en pause, à peine longue, je n’avais pas prévu de dommages collatéraux. Je m’étais installée au deuxième étage, chez « Virginia Woolf », un endroit fantastique, calme total, je m’entendais à peine réfléchir, et encore pas beaucoup, et j’ai réussi à avancer à peu près convenablement. Un seul problème : le lit. Comme ce nouveau projet m’obligeait à pas mal de recherches et que les recherches fatiguent, j’y ai réussi quelques siestes mémorables. Mais dans l’anonymat absolu.
Pendant mon exil volontaire et pas trop inconfortable, la basse cour était livrée aux bons soins du berger et tout allait pour le mieux, ou tout du moins en apparence.
Un jour, particulièrement reposée après une sieste à peine plus longue que d’habitude, je décidais d’aller saluer mes amis pour trouver Mélodie en larmes et l’horrible chèvre en train de martyriser tout ce qui lui tombait sous la patte.
Entre deux hoquets et quelques sanglots Mélodie me racontait que depuis ma pause pour projet secret et sérieux, le fan mail de la chèvre avait d’abord diminué, avant de tarir complètement. Car la chèvre a des fans, et ils sont nombreux.
« Je ne suis pas censée traiter du courrier pour animaux, » disait notre ravissante factrice blonde. « Mais il y
en a tellement, ma conscience professionnelle m’empêche de faire l’impasse. » Et les lettres arrivaient, deux ou trois d’abord, puis sept ou huit, et, en période de pointe, une dizaine par jour. Évidemment la chèvre en était fière, assez désagréablement d’ailleurs, (je crois que je suis un peu jalouse car je n’en ai jamais reçu autant), mais elle se tenait tranquille. Comme la chèvre sait lire, mais pas écrire, elle passait ses journées à lire et à relire ou à faire lire à haute voix par Mélodie, devenue sorte d’esclave littéraire. Pour les réponses, j’ai refusé catégoriquement, mais de temps en temps, suite à une lettre particulièrement bien tournée, le berger mettait un petit mot pour accuser réception et tout était calme, ordre et volupté.
À suivre.
Pauvre petite Mélodie, elle si mignonne...
En tous cas, ravie de te relire, tes nouvelles bloguesques me manquaient!!
Bonne chance pour tous tes projets,
XXX
Rédigé par : Zara | 13/06/2008 à 10:56
Hello Zara ! Nice to hear from you again. J'espère que tout va bien dans ton megapol. Bises.
Rédigé par : Mary dollinger | 13/06/2008 à 11:49
Ma chère Marie, je croise les doigts très fort pour Jacques André ne trouve rien à redire à ton projet si ce n'est l'expression de son admiration ! Sinon tu me le dis et je vais luis dire "touche pas au livre de Mary" !
C'est fou comme un projet peut nous porter pendant plusieurs semaines, et le vide que l'on peut ressentir un fois le pont final posé.
Caresse aux chèvres
Chat l'heureusement
Joëlle
Rédigé par : LE CHEMIN DU BONHEUR | 14/06/2008 à 08:52
Joëlle : moi aussi, je croise les doigts ! Merci pour ton soutien and love to your cats.
Rédigé par : mary dollinger | 14/06/2008 à 09:11
Heureux d'avoir enfin des nouvelles de Mélodie....
Je ne crois pas que Jacques André ose prendre le risque d'une remise en question profonde de ton ouvrage, pour deux raisons:
-L'inutilité d'une telle mesure...le talent ne se corrige pas.
-Le risque diffus mais bien réel de subir des sévices corporels résultants de l'ire de tes lecteurs. Après tout, Lyon n'est pas si loin...loll!
Je note que nous partageons cette immense fatigue qu'une intense reflexion peut provoquer en nous, et sa solution allongée. De même que cette délicieuse sensation que procure l'anonymat, lorsqu'il couvre une telle infamie.
Mes amitiés au Berger, à Mélodie un baiser entre les oreilles, et mes salutations aux autres habitants.
Rédigé par : Gilgamesh | 14/06/2008 à 15:35
Gilgamesh : quant à l'éditeur, je garde ton offre comme une botte secrete !
Rédigé par : mary dollinger | 14/06/2008 à 16:10
Bon retour ! Je suis contente de vous relire !Bises !
Rédigé par : BelleSahi | 16/06/2008 à 09:50
BelleSahi : et moi de vous retrouver !
Rédigé par : mary dollinger | 16/06/2008 à 19:09
Contente de te savoir de retour. Je viens de prendre quinze jours de repos dans le Midi chez mon fils et sa petite famille et j'ai réussi à écrire quelques pages de mon nouveau manuscrit quand je me retrouvais seule. Mais le plus clair de mon temps je le passais avec eux. J'avais besoin de sortir de l'engrenage de la technologie pour profiter de l'air de la tramontane, de la méditerranée et de la nature en général. Ce fut un excellent séjour.
Pour ton projet, je ne pense pas qu'il y ait énormément de ratures rouges de ton éditeur, tu as un réel talent. J'ai lu tes deux livres précédents et ils sont géniaux! Bises. Violette
Rédigé par : marinachili | 28/06/2008 à 00:27
Violette : Bravo pour ces vacances réussies, mais bravo surtout pour ta nouvelle coiffure ! Merci pour ton soutien, j'avance, mais les petits turcs sont arrivés...
Rédigé par : mary dollinger | 28/06/2008 à 06:41
Merci pour la coiffure. J'ai fait au plus simple! coupe courte et mèches pour cacher mes cheveux poivre et sel et surtout pour ne plus avoir à faire de teinture châtain! Peut-être une nouvelle façon d'assumer mes bientôt 62 ans!
Encore deux mois de répit!
Bonne journée. Bises. Violette
Rédigé par : marinachili | 28/06/2008 à 11:09
Happy Birthday Violette !
Rédigé par : mary dollinger | 01/07/2008 à 09:21