Le berger, toujours attentif au bien être de son troupeau, trouvant l’écrivain, qui en fait partie, encore plus désespéré que d’habitude, avait décidé d’agir et de l’emporter pour un long week-end (moins long que ma phrase,) loin des soucis quotidiens.
Il a choisi Roussillon car Giono, Cocteau, Becket et René Char en sont tombés amoureux, chacun en son temps, et il s’est dit qu’avec une telle fréquentation, les états d’âme ne résisteraient pas longtemps. Bien entendu il avait raison, car les couleurs éclatantes, époustouflantes, éblouissantes à faire cligner les yeux, ont chassé le spleen ambiant.
Mais pourquoi la terre est-elle rouge ? D’où vient cette coloration unique, ces ocres si particulières ? Tout simplement d’une histoire d’adultère.
Il y a très, très longtemps, bien avant la télévision et internet, lorsque les gens parlaient encore à table, se couchaient avec le soleil pour se lever avec lui le lendemain, l’amour était un des passe-temps préférés, pratiqué à outrance et en toutes circonstances. En ces temps vivait à Roussillon, qui ne s’appelait pas encore ainsi, une dame Sirmonde qui tomba raide amoureuse d’un ménestrel. Bien entendu leur entourage, nullement distrait par les atouts de ce progrès pesant qui nous occupe tant, avait tout loisir de les épier et tout raconter au pauvre cocu. Les amants niaient naïvement et le ménestrel prétendait, même, être amoureux de la sœur de sa belle. Mais Dame Sirmonde, qui avait du tempérament, s’offusqua et ordonna au pauvre ménestrel de composer une chanson où il lui déclarait sa flamme. Le mari a moyennement apprécié, a poignardé l’amant, découpé son cœur qu’il a servi en sauce piquante à sa femme dont c’était le mets préféré. Lorsqu’elle a su que le cœur ne venait pas de leur fournisseur habituel, elle félicita son mari, déclarant le plat succulent et sauta des remparts. Elle saigna abondamment ce qui colora la terre à tout jamais.
La morale de cette triste histoire : éviter les abats qui peuvent être mortels et habiter un rez-de-chaussée si vous avez l’intention de tromper votre mari.
Moi ça n'aurait pas pu m'arriver : je suis végétarienne !!!
Je t'embrasse
Joëlle
Rédigé par : LE CHEMIN DU BONHEUR | 07/10/2008 à 20:25
Joëlle : voilà qui est une sage précaution !
Rédigé par : mary dollinger | 08/10/2008 à 10:21
aaahh, mais granny je suis déja allé à roussillon avec maman et william, on est allé voir ces carrières là comme sur la photo...
tout va bien a paris
je t'embrasse fooooorttt
love U.
Rédigé par : hugo | 08/10/2008 à 14:03
Hugo : hi darling, thanks for calling in, tons of love.
Rédigé par : mary dollinger | 08/10/2008 à 14:41
Jamais d'abats et je suis au RDC! Il n'y a qu'un seul mot: comblée!
Rédigé par : lili | 09/10/2008 à 15:18
lili : comme tu es prévoyante !
Rédigé par : mary dollinger | 10/10/2008 à 17:15