"Voici vingt ans que Mozart se promène dans la Drôme. De théâtre en église, de château en cathédrale, sous les étoiles, entre les murs, le passage des années n’a en rien émoussé la magie de ce festival unique et le public, bariolé et décontracté, se presse toujours aussi fidèle. Mais comment une telle manifestation a-t-elle pu naître à Saoû, petit village de la campagne drômoise ? Comment sa forêt et ses rochers sont-ils devenus le berceau de l’unique festival consacré à Mozart en France ? Pour trouver la réponse, il faut aller à la rencontre d’un homme, Henry Fuoc, dont la famille est installée à Saoû depuis plus de deux siècles. « Figure charismatique, moustache joviale », cet ancien rédacteur en chef à L’Express puis à RMC a su faire partager sa passion pour Mozart en la rendant accessible à un public qui n’aurait peut-être pas osé pousser les portes d’un festival à l’assistance plus guindée.
Tout a débuté en 1989 à Saoû par quatre concerts avec 1250 participants. Deux ans plus tard le nombre de concerts est multiplié par trois et le nombre de mélomanes par cinq. Désormais le festival s’étire, s’installe et part à la conquête de la Drôme. Les interprètes arrivent de Prague, Berlin, Genève, Varsovie, Venise, pour se joindre à ceux de l’Hexagone. Le public suit. Les concerts se jouent à guichets fermés. Et Henry Fuoc, assisté de sa femme Anne, veille.
Veille à ce que ce festival « sans cravates » garde son âme de bohème. Que le dîner sous les platanes place des Cagnards soit toujours une jolie pagaille, public et interprètes, mécènes et badauds se partageant un repas confectionné à deux pas par les cuisiniers de « L’oiseau sur la branche ».
Et veille surtout à ce que personne n’oublie que c’est ici, dans ce coin perdu de la Drôme, il y a maintenant vingt ans, que tout a commencé."
Introduction du « Visiteur de Saoû
(Quelques photos où vous voyez l’Octuor de Prague avec les Fuocs Place des Cagnards, l’aubade qui a clos la soirée, et une signature réussie mais assez sportive car signer debout n’est pas forcément aisé !)
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