Quelqu'un a dit : " Paris, ce n'est pas la France," ou quelque chose comme cela. Géographiquement c'est vrai, culturellement c'est, bien entendu, faux. Et particulièrement en ce qui concerne le livre. Un livre bien accueilli par la merveilleuse presse de proximité, si vivante en France, est mort-né si Paris ne se penche pas sur son berceau. Je suis, ou plus précisement mon roman " Au Secours Mrs Dalloway" est sous assistance réspiratoire, et on ne tardera pas à le débrancher. L'Euthanasie est un sujet tabou, sauf pour la littérature où c'est une pratique courante. Vous aurez compris tout de suite que ces réflections plutôt amères concernent le Salon du Livre de Paris. Nous serons présents l'année prochaine, mais cela me semble bien loin en ce moment.
Aujourd'hui est un peu jour de déprime, ce qui n'est pas courant. Je suis agrégée de stress, c'est une nouvelle pour personne et vous savez tous depuis hier que je suis insomniaque, mais pour le reste, j'ai plutôt un tempérament optimiste. Pourquoi, alors, ce petit fléchissement ? Bizarrement, c'est parce que j'ai énormément de courrier et de messages, qui me disent que le livre distrait, fait sourire, voire rire, fait passer un bon moment, permet d'échapper au quotidien pas facile and so on. alors je me dis que de lui offrir une petite vie, n'est pas une chose si extraordinaire.
Je m'arrête. Je déteste les gens qui s'apitoyent sur leur sort. Et là je plaide coupable sans circonstances atténuantes et promets de ne plus recommencer. I promise, I really do.
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