Il est dur pour une mère de lâcher son enfant. Angoissant de le voir sur la place publique livré aux critiques pas toujours tendres.
Mais pour cette naissance particulière j’ai trouvé 
un allié de poids : 60 millions de consommateurs. Je ne m’y attendais pas du tout et ne sais comment les remercier. (pas les 60 millions, mais plutôt le comité de rédaction.)
Dans une enquête à paraître aujourd’hui, le journal s’attaque aux indélicatesses dans l’agro-alimentaire : poids réduit, prix inchangés, modification dans les recettes avec des ingrédients moins chers and so on. Mes chers futurs lecteurs, vous n’allez pas me croire, mais dans
« Et le Bébé était cuit à point »
il y a tout cela et plus encore. Je n’en reviens pas moi-même et ma propre clairvoyance m’épate. Surtout car ce petit livre avait débuté il y a plus d’un an.
L’éditeur fulmine, car il ne sera pas en rayon avant la mi-octobre.
Mais reste la satisfaction de savoir que la fiction prévoit et devance, toujours, la réalité.
24/09/2008
23/09/2008
"Et le bébé était cuit à point", mais sa mère aussi.
Hier le bébé a effectué sa première sortie.
Comme toutes les mères, je suis à la fois heureuse et inquiète. Le « bonding process » risque d’être long car l’enfant n’est pas docile.
Mais ayant réussi à vaincre ma première déprime post-partum, j’y suis, de nouveau, plongée car la commande, pour laquelle j’avais pris une certaine distance avec mon blog afin de travailler plus efficacement, est terminée (presque) et doit être livrée aux commanditaires cette semaine. Deux naissances en moins d’un mois, ce n’est pas humain. Mes hormones littéraires sont sens dessus dessous et mon entourage n’en peut plus.
« Tu n’as pas fini de nous faire c**** » a dit la chèvre qui ignore tout du processus de la création littéraire, (moi aussi d’ailleurs, mais je garde cela pour moi). « Ressaisis-toi une fois pour toute afin que nous puissions vivre normalement. Tes états d’âme, on s’en fout. Hier, le berger a oublié nos quatre heures, les poules n’arrivent plus à pondre, et le bélier fait une pelade. Tu deviens égoïste, il n’y a pas que toi qui compte. Et puis, si tu crois que tu vas nous servir des bébés, même cuits à point, tu te trompes. Nous sommes tous végétariens ici. (« Parle pour toi, » a dit une poule à l’œil particulièrement vif qui, par précaution, va passer à la casserole à la première occasion.) «
En plus, ton livre, je ne le lirai pas ! Par principe.»
Je n’ai pas répondu. Je me sens blessée dans mon amour-propre car si les miens refusent de me lire, que feront les autres qui ne m’appartiennent pas ?
22/09/2008
Et le Bébé...
Pour ceux parmi vous qui n'ont pas trouvé...
À demain.
Voila,maintenant vous avez tous les éléments, à vous de jouer,Bonne chance!il y a de nombreux mails qui sont proches ou très proches.
Les commentaires récents