Depuis que j'ai confessé, urbi et orbi, que j'étais insomniaque, je dors comme un bébé. C'est assez étonnant et je songe à mettre un mot au Quotidien du Médecin pour leur dire que confesser c'est guérir. Lorsque j'envisage l'étendue de cette découverte, ainsi que les économies qu'elle dégagerait, mon imagination explose. En plus, ce n'est pas désagréable de poser la tête sur l'oreiller et de se retrouver immédiatement au lendemain matin, de vivre une petite mort privée et de se réveiller fraîche et dispose. Mais, (toujours le "mais" qui semble être la clef de voûte de ma philosophie personnelle,) tout cela ne fait pas avancer mon roman car c'était pendant mes nuits blanches que je trouvais, en grande partie, les sursauts d'inspiration nécessaires à l'écriture. J'avais tort de me faire du soucis car, grâce à l'exotisme, j'ai retrouvé mon rythme de veille nocturne.
Il y a deux jours, mon mari est revenu du marché avec un melon des Caraïbes. J'étais plutôt épatée car nous habitons à un jet d'autoroute de Cavaillon, le pays du melon français. En plus, je savais que les haricots verts arrivaient d'Afrique, les raisins d'Amérique du Sud, et le reste d'Espagne, mais je n'avais pas vraiment la notion que nous faisions aussi nos courses aux Caraïbes. Mais il était délicieux, sûrement le meilleur melon que j'aie mangé depuis longtemps, tout en technicolor, et franchement bien de sa personne. En le mâchouillant j'étais consciente de la musique des vagues, de la puissance du soleil, de l'exubérence des fleurs, j'avais envie de punch, de langoustes grillées, j'y étais carrément. Puis Jack Sparrow est arrivé
et a commencé à attaquer ma tête avec ses
dents pourries, signe avant coureur d'une indigestion sérieuse. J'étais toute faible, toute abattue, mal à la tête, au ventre et aussi un peu n'importe où, au choix. Mais,(le voici de nouveau),
cette péripétie alimentaire m'a coupé le sommeil. Comme dans le bon vieux temps où je savais de quoi les nuits étaient faites, je vois passer les heures, je mesure les minutes vécues et celles à venir et j'arrive à trouver une ou deux petites idées qui permettront à mon héroïne de moins m'ennuyer.
La pression va être difficile à maintenir, car aujourd'hui je vais nettement mieux et le sommeil réparateur menace.
Nous ne retrouverons pas notre marchand de melons avant la semaine prochaine ce qui me donne encore quelques jours pour décider de l'ordre de mes priorités.
ah ! je me disais aussi,je pensais que vous étiez partie rejoindre le Petit Prince :-)
Rédigé par : Sicnarf | 01/05/2007 à 20:16
Dors bien Mary! Et fais de beaux rêves...souvent notre inconscient travaille la nuit, alors si tu fais un peu attention à tes rêves, ton roman risque de s'écrire tout seul...et si tu as besoin de recettes pour tomber malade, je t'envoie quelques recettes allemandes bien grasses et indigestes!
Rédigé par : l'européenne | 02/05/2007 à 17:30
Mary j'apprécie de plus en plus votre blog. Le syndrome de la page blanche peut être vaincu en posant une question sur le manuscrit en se couchant...La nuit dans ce cas ne porte pas seulement conseil mais aussi une réponse à certaines questions et les idées du matins peuvent devenir lumineuses....Pour ma part j'écris la nuit et je corrige le matin... Bonne continuation.
Rédigé par : marinachili | 23/07/2007 à 15:17
C'est un joli conseil et j'aimerais bien pouvoir le suivre ! C'est vrai que la nuit les idées se décantent plus facilement.
En ce moment j'essaye ( malgré le tricot, l'ambiance jardin d'enfants and so on) de terminer le petit manuscrit pas très classique, en esperant trouver les mots qui plairont à l'éditeur...
Merci pour vos idées et votre encouragement.
À bientôt.
Rédigé par : Mary dollinger | 23/07/2007 à 17:48