"Trop de culture épuise... " ( Cardinal François-Joachim de Pierres.)
Mercredi, nous sommes montés à Paris pour un stage de culture intensive. (Intellectuel et non pas
agricole, bien entendu.)
Une fois installés l’heure était déjà tardive , nous avons pris la direction du W.O.S.Bar (184, rue Saint-Jacques, 75005) Aborder la culture dans de bonnes conditions n’est pas toujours facile et il faut être bien préparé. Pour cela, l’adresse mentionnée ci-dessus est idéale. Vous y trouverez des choses étonnantes : un whisky japonais pas vraiment bridé, du rhum comme les pirates n’en avaient jamais goûté, et un gin qui a laissé l’Anglaise rêveuse. (Allez-y et demandez Pierre de ma part, vous ne serez pas déçus.)
Alors jeudi matin, grâce à notre soirée à peine alcoolisée, nous sommes totalement d’attaque et abordons, débonnaires, la première station de notre chemin de croix culturel.
Ballottés dans tous les sens par un vent du nord qui n’a rien à envier au mistral Drômois, nous arrivons sur l’esplanade du Musée d’Orsay pour trouver une queue d’un kilomètre et demi. Assoiffés de culture, mais craignant un refroidissement dont l’issue pouvait nous être fatal, nous abandonnons Orsay, direction Palais du Luxembourg et la chaleur de Vlaminck. Ici la queue semble presque raisonnable, seulement un tout petit kilomètre. Le vent à peine émoussé par les jardins, nous entrons, consentants, dans le purgatoire qui mène au ciel culturel. Après trois quart d’heure d’un pas à pas triste et glacial, nous optons pour le catalogue et partons direction Grand Palais où Marie-Antoinette, la mal aimée de la France, tient une
revanche éclatante. Impossible, et même plus envie, d’évaluer le nombre de personnes qui se pressent pour apporter intérêt et compassion à cette reine qu’ils auraient, probablement conduite gaiement à l’échafaud quelques années auparavant. Retrait immédiat pour chercher refuge au Poch’tron 25, rue Bellechasse dans le septième, où un filet au poivre et un St Joseph nous ont rendu vie.
Quelques conclusions s’imposent. Premièrement, notre séjour est très mal préparé. Nous aurions dû nous inscrire, acheter des billets « coupe queue », soudoyer quelqu’un, simuler un malaise pour se faire transporter au chaud, bref, nous organiser pour éviter ces attentes interminables qui font que lorsque vous atteignez, enfin, le nirvana vous n’êtes plus en état d’apprécier ce pour quoi vous avez souffert. Deuxièmement, j’ai eu raison, il y a bien des années, d’avoir eu ce coup de foudre, jamais renié, pour la France, car les Français sont « culture mad » prêts à tout pour étendre leurs connaissances artistiques, quitte à risquer leur santé pour entre’apercevoir un coin du miroir brisé de la reine déchue. Et troisièmement…
Le troisième volet a été emporté par le vent du nord, quelque part entre le musée d’Orsay et la rue Solferino.
À suivre
Nous aurions donc pu nous rencontrer "à la capitale" car mercredi j'ai délaissé mes pinceaux pour accompagner une amie dijonnaise voir l'expo Christian Lacroix. en plus il n'y avait pas la queue !
Chat l'heureusement
Joëlle
Rédigé par : LE CHEMIN DU BONHEUR | 21/04/2008 à 16:08
Joëlle : immense dommage !
Rédigé par : Mary dollinger | 21/04/2008 à 17:33
Moi, c'est le Saint Joseph que je retiens...
Mon Dieu....qu'il est bon ce Saint là!
Sinon, le reste du programme n'est pas mal non plus...
Rédigé par : Gilgamesh | 25/04/2008 à 22:48
Gilgmesh : Finalement nous sommes peut-être plus faits pour la gastronomie que pour la culture...
Rédigé par : Mary dollinger | 30/04/2008 à 17:37