Un petit voyage à Paris m’a permis de voir le monde plus clairement à travers des journaux Anglais difficiles à trouver dans un village de 1000 habitants. J’ai appris, sans surprise, que l’Angleterre entre en récession. Cette nouvelle n’étonnera personne. Mais la grande surprise : elle y rentre gaiement.
Le premier ministre, Gordon Brown, au plus bas dans les sondages, se refait une santé, et s’empresse de sauver le monde (financier). C’est à se demander s’il n’est pas en partie responsable, tellement cette crise mondiale a arrangé ses affaires et il sourit avec stoïcisme.
Et si les Anglais ne sont pas tristes c'est parce que la Reine est là. Et oui, notre championne « bling-bling » a recommandé à sa famille, généralement fort indisciplinée, d’être « économe et de bonne humeur. » Elle a aussi déclaré doctement : « Comment se fait-il que personne n’a rien remarqué ? » Et oui, Ma’am, tout le monde avait la tête dans les nuages, et les experts financiers doivent s’en mordre les doigts de ne pas avoir envoyé tous leurs rapports à vous, plutôt qu’aux gouvernements si peu aptes à nous gouverner.
La première à répondre à l'instigation royale : la princesse Anne. Elle a mis le même ensemble pour deux mariages. Pour une femme, c’est un exploit. Pour une princesse, c’est du jamais vu. Et lorsque l’on sait que ces deux mariages avaient lieu avec vingt sept ans d’écart je suis franchement émerveillée. Comme il s’agit de la cour d’Angleterre, l’ensemble n’était déjà pas terrible en 1981 pour le mariage de son frère Charles, et il n’est pas plus « fashionable » cette année pour celui de Lady Rose Windsor.
Alors non seulement la famille royale dure, mais leurs vêtements aussi. Si je rajoute que la Reine a fait faire une robe pour sa visite en Slovénie avec un tissus qu’on lui avait offert il y a plus de vingt ans, je conclus que Buckingham a solutionné le problème des mites, et qu’en commercialisant cette trouvaille l’Angleterre pourra cheminer, de nouveau, vers la prospérité.
Hard luck Gordon Brown !
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