Lire les épreuves, c'en est vraiment une. En anglais cela se dit "proof", "la preuve", ce qui est déjà plus optimiste et semble rendre la tâche moins ardue.
Cette période de préparation physique d'un livre est dure. Je suis totalement inapte à corriger quoi que ce soit, et en particulier quelque chose que j'ai moi-même écrit.
L'éditeur conseille une lecture classique suivie d'une deuxième à l'envers. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de lire un livre à l'envers ? C'est un peu comme si vous mettez votre tête dans un sac en plastique. De toute façon les erreurs, je ne les vois pas. Je ne les vois plus. À partir du moment où le texte est imprimé je suis impressionnée, trouve tout bien et me souviens que je suis anglaise. Une sorte de régression littéraire en somme.
Vous aurez compris, je suis un peu déprimée. En plus trois petits canetons sont morts de froid hier soir. Leur mère leur avait permis de dormir à la belle étoile au lieu de les rentrer dans la bergerie. Les nuits sont tellement pas douces que le résultat ne s'est pas fait attendre. Même dans la basse cours l'éducation a son importance. La mère n'aurait pas émancipé ses petits trop tôt, ils seraient encore de ce monde. Dure leçon.
Pour terminer, je voudrais dire un mot en défense des robots. Nous sommes nombreux à être obligés de copier chiffres et lettres, souvent illisibles, pour prouver que nous ne sommes pas des robots, et pour faire barrage aux messages de ceux-ci. Personnellement, je serais très heureuse, un peu étonnée sans doute, mais définitivement heureuse, de recevoir un message d'un robot. J'aurais l'impression que la science avance et que mon rêve, le robot lecteur d'épreuves, serait prêt à se réaliser.
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