Le week-end fut rude et j’ai la gueule de bois. Passionnant mais à peine indigeste.
Samedi matin, je suis montée à Lyon pour une interview avec FR 3. J’avais un peu le trac, mais ravie, bien entendu, me disant que maquillée, coiffée, et avec une lumière tamisée je paraîtrais dix ans de moins.
Malheureusement, la collection de Jacques André s’intitule « En attendant le bus » et le rendez-vous était non pas en studio mais à l’arrêt du bus numéro 4, Place Edgar Quinet.
Ce n’est pas évident d’être interviewée à un arrêt de bus et on est forcément distraite par la circulation et la ville en général. Le bus que je n’étais pas censée prendre allait-il enfin arriver ? S’arrêter juste là où il fallait pour me permettre de faire semblant d’y monter sans vraiment y être obligée ? Les feux tricolores à côté allaient-ils passer au vert ou rester au rouge, au quel cas, tout était à recommencer ? Vous avouerez qu’il s’agit de préoccupations importantes, et qu’il n’est pas facile de se concentrer sur l’écriture en général, et mon petit enfant voyageur en particulier lorsque le SAMU passe à fond la caisse et les automobilistes s’insultent de façon peu académique. Vous aurez compris, je n’ai pas été terrible. Les journalistes, eux, étaient adorables, et comme ce n’était pas en direct, je compte beaucoup sur leur talent pour couper allégrement le plus possible.
Après une heure et demie de chassés croisés avec les transports en commun nous nous sommes éffondrés, avec Jacques André, à la terrasse d’un café où je n’ai pas bu de l’eau.
La prochaine collection de l’éditeur s’intitulera « au bord du lit », Maupassant oblige, ce qui permettra des mises en scène autrement plus confortable.
La suite demain.
PS sur la deuxième photo, tapi au fond, l'éditeur veille.
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